Transcript de "Blankets"

Transcript des planches 314 à 317 de Blankets de Craig Thompson
2003, Casterman ,collection Ecritures

Ceci n’est évidemment pas LE transcript mais un exemple.

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Scène 1 - Intérieur jour - Chambre d’adolescent

Un JEUNE HOMME de 20 ans, mince et aux cheveux mi-longs, est endormi sur le drap blanc d’un lit double, détendu et lové contre une couverture épaisse en patchwork qu’il maintient de ses bras. Il porte un t-shirt blanc et un pantalon de pyjama quadrillé. Un sourire flotte sur son visage serein.

Une fenêtre aux rideaux tirés laisse largement entrer la lumière basse du jour au travers ses croisillons.

Le jeune homme s’assied sur le bord du lit, s’appuyant sur ses mains ouvertes de part et d’autre du lit défait. Il regarde vers la droite, vers la fenêtre, en souriant. Au sol est tombé un coussin en forme de coeur entouré d’un ourlet de dentelle. Derrière le lit nous découvrons une étagère basse. Sur la planche du haut sont posés un ours en peluche, et des poupées représentant une bergère, un clown et un matelot.
A droite, une commode rustique sur laquelle se trouvent deux petits cadres, un réveil mécanique et un bougeoir. Deux grands cadres ornent le mur du fond.

Scène 2 - Intérieur jour - Salle à manger

Passant lentement une porte moulurée, le jeune homme toujours en pyjama découvre une JEUNE FILLE de 20 ans, aux longs cheveux blonds, pieds nus dans une robe blanche lui arrivant mi-cuisses, accroupie sur une chaise en bois cintré dans une grande salle à manger de simple facture éclairée latéralement par une large fenêtre à petits carreaux carrés. La jeune fille sourit en direction du jeune homme, une main sur les chevilles, l’autre sur les genoux. Sur la grande table adjacente, un mug et un plat sont posés.

Le jeune homme se penche sur la jeune fille immobile et saisit délicatement son poignet ses deux mains qu’il porte à hauteur de sa poitrine. Elle garde le regard levé vers lui, bras tendu, souriant toujours.

Elle l’embrasse sur la joue avec intensité, lèvres en avant, yeux fermés, tandis que leurs mains s’entrelacent. Les yeux ouverts et un sourire léger s’affichent sur le visage du jeune homme.

Elle pose un pied sur le sol et se lève en gardant un genou sur la chaise, et se colle contre le torse du jeune homme, mains posées sur le tranchant, tandis qu’ils referme pose ses mains sur son épaule et son dos, penchant sur son menton jusqu’à toucher le haut de sa tête. Tous deux ont les yeux fermés.

Se détachant du jeune homme, la tête penchée, elle glisse sa main le long des bras ballants du jeune homme, qui alla regarde avec un léger sourire.

Nous découvrons derrière le couple un salon composé d’un canapé et d’un tapis derrière lequel se trouve une grande fenêtre flanquée de lourds rideaux. se déplaçant sur la gauche, la jeune fille soulève le bras droit délicatement de sa main gauche tandis qu’elle maintient le haut du bras de la main droite, jusqu’à l’amener en position perpendiculaire. Le jeune homme se laisse faire tout en la suivant du regard.

La jeune fille glisse ensuite à l’arrière du jeune homme, et soulève son bras gauche pour le mettre dans la même position perpendiculaire. Le jeune homme tourne la tête pour continuer à la suivre du regard.

Elle s’éloigne en le laissant, le visage interrogateur, gardant la position imposée. L’ombre du jeune homme projette une croix sur la tapis du salon.

La jeune fille revient, habillée d’un manteau d’hiver sombrera couvrant jusqu’à mi-cuisse, les pieds toujours nus. Elle tient dans ses mains un imposant manteau. Le jeune homme sourit silencieusement tout en gardant les bras levés.

La jeune fille enfile, yeux mis-clos, le manteau trop long et trop large au jeune homme qui n’oppose aucune résistance.

La jeune fille, sourire aux lèvres, pieds et mollets nus dans ses grosses chaussures de neige, a une main posée sur le chambranle de la porte. De l’autre main, elle invite le jeune homme à venir, d’un geste silencieux. Le jeune homme tout en la suivant du regard se penche et saisit une de ses chaussures noires à deux mains.

Le jeune homme enfile maintenant une de ses baskets, un genou à terre. Tout en laçant sa basket il observe les mollets nus de la jeune fille, toute proche, debout devant la porte.

La jeune fille entraine par la main le jeune homme vers la lumière éblouissante du dehors. La main sur le chambranle de la porte moulurée grande ouverte, il la suit d’un pas lent et décidé.